Study on the exposure of matter to sound, 2021. Entrance Hall, Fonderie Darling, Montréal. 28.10.21 - 19.12.21
Situated at the intersection of the acoustic and the visual, Sandra Volny's practice explores sound perception as a vector of individual and collective imagination. In pursuit of a sustained interest in what she calls "surviving aural spaces’’ (Volny, 2017), she presents three behind-the-counter objects that are part of an ongoing research on the transformation of matter by exposure to sound. For the artist, space is composed of sound waves, fluid particles in motion that vibrate at different densities and through different temporalities. By listening carefully to her space, Volny attempts to capture its sensitive variations and to make visible the textures and colours that form what she describes as sound residues. The latter are those remains suspended in the tenuousness of spaces, in background noise or an echo. The three objects presented act as screens, which once entered in contact with sound, render the wave and the vibratory friction of sound visible. Usually intangible, or invisible to the naked eye, the physical presence of the audible is thus revealed in strata of colour. This a priori approach to the study of sound curiously recalls a pictorial experience, such as that of the painter's canvas. Each frame thus exemplifies different stages of Volny’s research and creation process within the studio.
Située à l’intersection de l’acoustique et du visuel, la pratique de Sandra Volny explore la perception sonore comme vecteur de l’imaginaire individuel et collectif. Dans la poursuite d’un intérêt soutenu pour ce qu’elle nomme “la survivance des espaces sonores”(Volny, 2017), elle présente une série d’études sur la manière dont la matière peut se transformer au contact du son, une recherche en cours matérialisée dans les trois objets derrière le comptoir. Pour l’artiste, l’espace est composé d’ondes sonores, de particules fluides en mouvements qui vibrent à différentes densités et à travers différentes temporalités. En écoutant attentivement son espace, Volny tente d’en saisir les variations sensibles et de voir apparaître des surfaces, des textures et même des couleurs qui sont marquées par ce qu'elle qualifie de résidus sonores. Ces derniers sont ces restes en suspension dans l'écho, dans la ténuité des espaces, dans le bruit de fond. Les trois objets présentés agissent ainsi comme des écrans, qui au contact du son laissent apparaître l’impact, l’onde et le frottement vibratoire de ce dernier. Habituellement invisible à l’oeil nu et intangible, la présence physique de l’audible est ainsi révélée en strates de couleur d’une manière où une démarche a priori sonore rappelle curieusement une expérience picturale, le canvas du peintre. Chaque cadre témoigne ainsi de différentes étapes du processus de recherche et de création au sein de l'atelier.
* Sandra Volny (2017). Survivance des espaces sonores. Conscience auditive et pratiques de l’espace du corps-sonar [thèse doctorale], Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
L’artiste remercie le Conseil des Arts du Canada pour son soutien.